J'ai envie de parler ici de quelque chose que je n'ai jamais dite. Ni à Isa, ni a Diego, ni à Cécile... Ils ont du s'en douter, mais jamais personne ne m'en a parlé.
J'ai toujours été une petite chose menue. Pas très grande, pas très grosse. Quand j'ai eu 14 ans j'ai commencé à connaitre la "dureté" de la vie, je la ressentais mais ne la comprenais pas. J'avais le sentiment que tout ce qui arrivait de mal autour de moi était de ma faute. J'ai du mal a expliquer ce que je ressentais, une certaine "culpabilité d'exister"
Je m'en voulais, je pleurais sans raison tous les soirs et le pire c'est que je ne comprenais pas moi même ce qui me mettait dans de tel état.
Mes parents ont opté pour la "crise d'adolescence" Isa aussi. Diego et Cécile ne me voyaient que dans la plupart de mes bons moments donc ils n'ont pas trop comprit.
Diego était en internat et si j'avais besoin de lui, je n'avais pas le sentiment que lui avait besoin de moi. Isa était toujours là pour moi mais elle était la grande soeur responsable et autonome qui menait sa vie. Mes parents s'occupaient de Simon âgé d'1 an et moi et Cécilé n'étions aps encore très proche.
Et tout le monde n'y prêtait plus attention, "attendait que ça passe". Moi j'avais besoin d'une vision adulte qui m'aiderait à comprendre. Je n'ai pas demandé de l'aide, et l'aide n'est pas venus à moi.
Je m'en voulais de ce paradoxe qui construisais ma personne, alors j'ai voulu me "détruire" à ma façon.
Je ne mangeais plus.
Je faisais à l'époque 50 kilos pour mon mètre 60, ce qui était tout à fait correcte, et j'ai perdu, perdu, perdu. 1 mois plus tard j'étais à 41 kilos, ce qui devenu plutôt regardable. La première semaine je pretexé une "gastro" la semaine suivante "une chagrin d'amour" et de fil en aiguille je fondait sans que personne ne s'en inquiète.
Et d'un coup 38 kilos
Encore aujourd'hui je ne sais pas exactement si c'était un appel à l'aide ou une façon de me détruire pour me punir d'être moi.
J'étais fragile et personne ne m'a aidé. J'abordais la vie d'une façon bien compliqué.
Alors tout le monde se doutait du malaise, personne n'a jamais prononcé le mot de ma maladie devant moi.
Et Cécile est réellement "entré" dans ma vie cette année là. Après 4 mois de vomissement, de bagarre avec ma fourchette, elle m'a aimé. Elle m'a fait rire, elle m'a écouté, elle ne m'a jamais jugé. C'est pour ça que je dis qu'elle m'a sauvé sans le savoir.
Je suis sortie de là tout doucement quand j'ai vu qu'elle m'aimait, qu'elle avait besoin de moi, que quelque chose me retenait ici. Alors je n'ai jamais retrouvé mes 50 kilos parce que je ne suis pas une grande mangeuse et peut être aussi parce qu'à part le chocolat je ne suis pas sucré du tout.
Bref j'ai eu une période très dur où je me suis retrouvé très seul et où je me suis rendu compte de l'horreur de l'incompréhension, de la solitude mais aussi la valeur de l'amitié.
Rachel
Commentaires :
Re: je ne sais pas quoi dire...
l'amitié est une chose essantielle à la vie.C'est bien que tu en ai connu une aussi forte, te qui dur encore aujourd'hui.
pleins de bisous miss.
medusa
Re: Re: je ne sais pas quoi dire...
J'ai une chance énorme d'avoir à mon âge de amis comme eux!
merci de ton commentaire
ton blog est très beau
Biz'
Rachel
Re: je ne sais pas quoi dire...
ça m'a beaucoup coûté de m'ouvrir sur ce sujet mais je pense que ça explique beaucoup de moi, entre autre, ma peur des autres.
Je me sens très fragile, succeptible de retomber là dedans à la moindre deception...
merci pour ton commentaire
Biz
Rachel
Bien des épreuves pour si peu de temps sur cette planète
Je viens de lire ton message et je ne sais pas vraiment quoi te dire mais je ne pouvais pas rester sans réaction . Donc je vais simplement te dire que tous tes messag me touchent beaucoup , tu as une façon d'écrire très perso et plein de sentiments . Je m'explique : à chaque mots (qu'ils soient tristes ou joyeux ) on se sent plus proche de toi , ce qui t'arrive et bien beaucoup d'autres le vivent et se retrouvent dans tes post. Tu as la faculté de faire transparaitre à travers tes mots tes émotions . comme je te l'ai déjà dis , tout tes post me touchent énormément . Si jamais tu as envie de me parler ,demande moi et je te donnerais mon adresse e-mail .Mais ce n'est pas une obligation , quoi qu'il en soit je continurais à te lire et à réagir à tes post .Et un grand coup de chapeau à tes amis , qui ont l'air très proches de toi . L'amitié c'est tellement important , ça bouleverse tout , j'ai la chance de savoir ce que c'est et je vois que toi aussi . C'est une grande force .
Bon je vais arrêter là , c'est bizarre j'ai plus d'inspiration pour les commentaires que pour mon blog !!La peur de me dévoiler peut etre , ne pas savoir par où commencer peut etre aussi .
Courage pour la suite . Bizz Laly
Re: Bien des épreuves pour si peu de temps sur cette planète
Cette maladie me touche beaucoup et cet article aussi.
Tu as eu du courage d'en parler. C'est bien d'évacuer tout ça. ça a duré longtemps?
Bisous notre rayon d'étoile du joueb!
Re: Re: Bien des épreuves pour si peu de temps sur cette planète
Je dirais que tout ça dur encore, parce que j'ai encore des rapports très "spéciaux" avec la nourriture mais le plus dur a duré 4 mois.
Je me sens mieux maitenant que c'est sortie.
C'est bizarre de réussir à se confier à des quasi inconnus et de ne pas savoir le faire avec ses proches...
Biz'
Rachel
Re: Bien des épreuves pour si peu de temps sur cette planète
Merci pour ça, ça ne fait confirmer que ce blog n'est pas "inutil".
Il touche les gens, alors même si ça me coûte d'être aussi sincère, je me dis que c'est payant!!
Merci pour tous tes mots!
memdame_chamalow@hotmail.com, je serais ravie de faire aprtie de tes contact msn!
Biz'
Rachel
je ne sais pas quoi dire...
mais je trouve cet article tres beau. Tellement de jeunes filles plongent dans cette maladie sans etre aidées...
je t'embrasse et bravo pour ton courage
Eléa